Blaise Pascal

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Blaise Pascal

Un article de Mr T. (Enseignant, Mathématiques)

 

 

 

Mathématicien, Physicien, Philosophe né à Clermont en juin 1623 et mort à Paris en mai 1662

 

 

Pascal est éduqué par son père, qui fréquente de grands savants de son époque, parmi lesquels Mersenne et Descartes. Il fait preuve très tôt de grandes qualités pour les mathématiques et écrit à seize ans un premier traité de géométrie. Il y démontre un théorème de géométrie projective aujourd’hui appelé théorème de Pascal. À dix-huit ans, il met au point une machine à calculer mécanique, la Pascaline, qui permet d’effectuer des additions et des soustractions, puis il la perfectionne pendant une dizaine d’années.

 

 

À trente ans, il est, avec Fermat, l’un des précurseurs du calcul des probabilités. Il rédige également son Traité du triangle arithmétique dans lequel il étudie les propriétés du “triangle de Pascal”. Il y utilise ce qui est généralement considéré comme la première forme explicite d’un raisonnement par récurrence.

En physique, Pascal s’intéresse à la mécanique des fluides et démontre en particulier l’existence de la pression atmosphérique grâce à une expérience réalisée au sommet du Puy-de-Dôme. L’unité de pression du système international d’unités, le pascal, est aujourd’hui nommée en son honneur.

Au cours de sa vie, Pascal fréquente l’abbaye de Port-Royal, principal foyer du jansénisme, qui est une doctrine catholique opposée aux puissants jésuites ainsi qu’à l’absolutisme royal. Fin 1654, au cours d’une nuit qualifiée de “nuit de feu”, il a une vision religieuse qu’il couche sur papier dans son Mémorial. Il publie en 1656 et 1657 Les Provinciales, ensemble de textes prenant la forme d’une correspondance fictive entre un parisien et un provincial. L’auteur y défend par l’humour et la moquerie les jansénistes contre les jésuites. Ce texte influencera particulièrement Montesquieu, Rousseau et Voltaire au XVIIIè siècle.

 

 

Dans les années qui suivent le décès de Pascal sont publiées les Pensées à partir d’un ensemble de notes manuscrites. L’auteur distingue d’un côté “coeur” ou “esprit de finesse”, liés à l’instinct et au sentiment, et de l’autre “raison” ou “esprit géométrique”, associés à la logique déductive. Même si l’existence de Dieu ne peut se démontrer par la raison, le “pari de Pascal” entend persuader les personnes rationnelles qu’elles ont intérêt à croire en Dieu.